EL MOKATTAM
La Colline de Mokattam est situé à l'est du Caire, elle est délimitée au nord par la colline d’Ahmeret, à l'est par une zone désertique en pente douce menant à la ville de New Cairo, au sud par la rocade du Grand Caire, et à l'ouest par l'autostrade el Salah. Mokattam comporte deux plateaux. Sur le plus haut (180m au-dessus du Nil) se situe la ville, sur le plateau inferieur un grand projet de logement achevé a commencé dans les années 1980
Les historiens décrivent El Mokattam comme des collines de décombres constituées de ruines et gravats divers, servant de dépotoirs où l’on trouve des charognes et des ordures de tout genre.
Depuis la capitale agitée et tentaculaire, plus bas, il est impossible d'apercevoir Mokattam - un monde replié sur lui-même, à l'abri des regards. Aux yeux de la majorité des habitants du Caire, Mokattam est un lieu reculé, un labyrinthe impénétrable de rues et ruelles étroites où seuls s'aventurent les chiffonniers, dénommés zabbâlin, avec leurs charrettes et leurs camions où s'amoncellent les déchets de la ville. Voir l’article les chiffonniers du Caire
La zerîba la plus importante se trouve au pied d’une falaise à l’est du Mokattam. Elle est quasi introuvable, sauf à suivre les camionnettes des zabbâlin par l’unique route qui y mène. Ce quartier comprend aussi le lieu de pèlerinage dédié à Saint Simon le tanneur
Depuis la capitale agitée et tentaculaire, plus bas, il est impossible d'apercevoir Mokattam - un monde replié sur lui-même, à l'abri des regards. Aux yeux de la majorité des habitants du Caire, Mokattam est un lieu reculé, un labyrinthe impénétrable de rues et ruelles étroites où seuls s'aventurent les chiffonniers, dénommés zabbâlin, avec leurs charrettes et leurs camions où s'amoncellent les déchets de la ville
La population de Mokattam étant à 98 % chrétienne, le besoin d'une église s'est clairement fait sentir. Tout le long des falaises de la colline les habitants découvrirent des grottes, l’une d’elle fut aménagée en une chapelle. Par la suite en 1976, une autre fut utilisé comme église qui pouvait accueillir jusqu'à quatre mille personnes. Elle commémora le miracle du déplacement par saint Simon le Tanneur de la colline du Mokattam, de l'emplacement du lac de l'Eléphant jusqu'à son site actuel, lors de la dynastie des Fatimides, au Xe siècle.
Plusieurs autres églises ont ensuite été construites dans les grottes du Mokattam, dont le monastère de Saint-Simon le Tanneur. La grotte à été transformée en un énorme amphithéâtre pouvant accueillir vingt mille personnes. Un sculpteur polonais, Mariusz, a décoré le site par des sculptures et des bas-reliefs inspirés par des thèmes religieux, comme la fuite en Egypte et la traversée de la Mer Rouge. Des services religieux sont régulièrement organisés et des fidèles viennent de tous les quartiers Caire.
Le monastère de Saint-Simon est maintenant la plus grande église du Moyen-Orient et l'un des plus connus en Egypte. Il est également devenue une attraction touristique.
Bibliographie
Bénédicte Florin p. 109-118 Services urbains en réforme dans le monde arabe Géocarrefour Philippe Dureuil, Les Zabbâlin éditions de l’Atelier.