PYRAMIDE DE NIOUSERRE
La pyramide où sont établis des Dieux
Niouserrê
Au décès prématuré de Néferefrê Niouserrê succède à son frère aîné sur le trône d'Horus, alors que probablement il n'était pas destiné à régner. Sa durée du règne est mal connue. Manéthon lui accorde 44 années de règne ce qui semble excessif pour la plupart des égyptologues. Une trentaine d’années semble plus réaliste.
Sous son règne l'activité architecturale, artistique et économique est florissante au vu des nombreux monuments mis au jour portant son nom. Non seulement il fait bâtir le complexe pyramidal de sa mère, mais il achève aussi celui de son père Néferirkarê Kakaï et celui de son frère aîné, tous situés dans la nécropole royale d'Abousir. Il y entreprend également le chantier de son propre complexe funéraire qu'il place au plus proche de celui de son père, ainsi que l'édification de pyramides de reines, tant et si bien que toute cette partie du site devient une véritable nécropole familiale. Niouserrê est connu par le temple funéraire édifié à Abou Ghorab, retrouvé presque complet et donnant une idée de ce que devait être son modèle héliopolitain. Sous son successeur Menkaouhor, un changement intervient. Les fonctionnaires provinciaux et ceux de la Cour ne sont plus nécessairement choisis parmi les membres de la famille royale et gagnent en puissance et en autonomie, minant progressivement l'autorité centrale.
Le Complèxe funéraire
Il comprend le temple d'accueil situé en contrebas dans la vallée, sa chaussée montant vers la pyramide royale, la pyramide royale et son temple funéraire jouxtant celle ci. La pyramide de Niouserrê est la dernière pyramide royale de la Veme dynastie à avoir été édifiée sur le site d'Abousir. Elle est située entre le complexe de Sahourê et celui de Néferirkarê .
La pyramide de Niouserrê est la dernière pyramide royale de la Veme dynastie à avoir été édifiée sur le site d'Abousir. Elle est située entre le complexe de Sahourê et celui de Néferirkarê. Elle est très mal conservée. Sa hauteur originelle était de 51 m, la longueur des côtés de 81 m et l'inclinaison de ses faces de 51°. Elle est conçue comme dans les exemples précédents à partir d'un noyau central constitué par sept degrés en pierre calcaire locale et parachevée par un revêtement de calcaire fin de Tourah.
Les appartements funéraires sont en revanche en bien meilleur état. On y accédait traditionnellement par la face nord de la pyramide. Un long couloir descendait dans le massif et débouchait sur une chambre munie d'une herse pour reprendre vers l'antichambre placée à l'aplomb de la pyramide. Cette pièce ouvrait à l'ouest sur la chambre funéraire qui a été retrouvée vide. Toutes deux sont couvertes par une triple voûte en chevrons.
Il comporte toutes les pièces pour assurer le culte du roi . Le Hall d'accueil est réservé à l'élite du royaume. La grande cour péristyle à seize colonnes papyriformes de granite est destinée aux rites de purification et à la présentation des offrandes quotidiennes, elle est entourée d'un déambulatoire. Enfin la partie sacrée du temple, comporte la salle des cinq chapelles et la salle logeant la stèle fausse porte de pharaon.
Une pyramide de culte est aménagée au sud-est dans l'enceinte la pyramide royale . C'est à cet endroit comme à l'angle nord de ce mur qui ceignait autrefois la pyramide et son temple que les architectes innovèrent en construisant deux massifs en maçonnerie qui encadraient ainsi en quelque sorte la pyramide royale.
La Chaussée
les architectes de pharaon ont utilisé la chaussée inachevée de Néferirkarê, elle fut donc complétée et achevée en l'honneur du nouveau pharaon régnant. C'est pourquoi après une longeur d'environ trois cents mètres, elle bifurque vers le nord afin de rejoindre le temple haut de Niouserrê. Cette chaussée était édifiée en blocs de calcaire soigneusement taillés et décorés de reliefs dont les vestiges retrouvés permettent de restituer une partie du programme iconographique choisit pour cette partie de l'édifice. Elle devait être décorée de scènes relatives aux hauts faits du règne telles les expéditions militaires contre les ennemis héréditaires de l'Égypte.
Il se présentait sous la forme d'un édifice aux murs inclinés,ouvert par un portique sur sa face Est auquel on accédait par une rampe. Doté de huit colonnes monolithiques de style papyriformes fermées en granite rouge, ce portique donnait accès à un premier vestibule muni de niches qui abritaient certainement des statues royales de grande dimension. Ce vestibule était ouvert au nord sur un second vestibule qui donnait accès à la chaussée montante du complexe, et au sud sur deux pièces en enfilade dont la seconde permettait par un escalier d'accéder au toit .Les bas-reliefs qui subsistent représentent, le roi piétinant ses ennemis ou organisant ses expéditions à l’étranger