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 KOM OMBO 

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Couloir extérieur

Il est situé entre mur de l'enceinte intérieure et extérieure et faisait le tour du temple. Côté Nord Il commence au niveau des murs bahuts de la façade du temple. Sur son soubassement, une frise montre la liste des ennemis vaincus de l’Egypte. Les ovales ne sont pas des cartouches, mais  la représentation des forteresses conquises, à l'intérieur sont gravés les noms des tribus insoumises.

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 Le visage des prisonniers a été martelé. Entre deux ennemis on a représenté le sema-taouy. Le sema-taouy  « Celui qui réunit les deux terres » est composé des deux plantes héraldiques de la Haute et Basse-Egypte, le lotus et le papyrus. Elles sont nouées autour d’un cœur, le hiéroglyphe sema signifiant "unir". Symboliquement réunies, les Deux-Terres  vivent en paix sous l'autorité du Pharaon. oeil

oeil Au-dessus de la longue frise des ennemis, une scène montre le roi accompagné d'un lion qui massacre ses ennemis, ses dents qui enserrent la main  d’un ennemi sont bien visibles. Sa crinière est bien représentée.Du roi il ne subsiste qu'une jambe, les ennemis agenouillés tournent le dos au lion. Le roi porte une chaussure, indiquant  qu’il est vivant. Côté Ouest : il présente de nombreuses scènes d'offrandes aux divinités.

Le Relief cultuel oeil

Dans l’axe du temple, situé sur la face extérieure du premier mur d’enceinte, une grande scène gravée en relief levé (on détoure la pierre au lieu de la creuser) est appelé relief cultuel. Elle se trouve en face de la représentation des instruments médicaux.

Sur trois registres, il présente un résumé de l'ensemble de la théologie du temple y compris la bataille de Ré et l'union des dieux. Il décrit de manière symbolique les principaux points de la théologie locale écrits sur les murs des temples. Il a été placé sur le mur extérieur pour les croyants ordinaires, qui n'avaient pas la possibilité d'entrer dans le temple.Le dallage, devant le relief, présente des trous carrés qui devaient recevoir une balustrade. Cela indique que cet emplacement était organisé à des fins rituelles et attirait des visiteurs. (Ce qui est confirmé par des graffitis trouvés sur le dallage.)


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Au centre du relief se trouve six colonnes de texte : Le double hymne. La partie gauche concerne Sobek, La partie droite concerne Haroéris. Sur ses flancs, Sobek (à gauche) et Haroéris (à droite) sont représentés en grande taille et regardent vers l’intérieur du temple. Sur leurs têtes un disque indique qu’ils sont représentés sous leurs formes solaires .A leurs pieds sont  représentés leurs armes respectives, l’épée de la victoire  pour Sobek et l’épée humaine ou  (lyt)  celle qui vient  pour Haroéris. Toutes deux possèdent un œil oudjat.Au-dessous du double hymne  deux scènes miroir représentent : de l’extérieur vers le centre trois prisonniers enchainés, des présents, des plantes. oeil

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oeil Au-dessus du double hymne une niche centrale  contenait une statue de la déesse Maât sculptée dans la pierre. Sur ses flancs se trouvait l’oreille qui entend et  l’œil oudjat permettant aux dieux de voir  les fidèles et d’entendre les doléances. La niche centrale est surmontée du dieu ailé de l’air, Hey, supportant le ciel est entouré des quatre vents .À sa gauche, un lion ailé symbolise le vent du sud. À sa droite, un taureau représente le vent du nord. En dessous, à gauche un faucon représente  le vent de l’est, à droite un serpent représentait le vent de l’ouest. (Aujourd’hui détruit)

Selon Gutbub, le relief de Kom Ombo présenterait une série de caractéristiques propres aux reliefs cultuels gréco-romains : (a) frontalité (déesse Maât de face dans son naos) ; (b) costume militaire (cuirasse) ; (c) soleil et lune (dans les disques) : (d) accumulation de symboles au premier registre ; (e) présentation à l'adoration du fidèle non pas d'une divinité sous forme de statue de culte, mais d'un thème mythique comparable au thème du Mithra tauroctone. (Youry Volokhine)

Les instruments chirurgicaux

La scène est située dans le coin nord du couloir externe, qui entoure le noyau du temple.Cette représentation d'un ensemble d'instruments chirurgicaux et d'autres objets réels ne forme qu'une très petite partie d'une scène beaucoup plus grande, dont les thèmes vont bien au-delà de la chirurgie ou même de la médecine en général  tels que les rituels religieux.

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La majorité des égyptologues les considèrent être des instruments chirurgicaux comparables aux outils qui ont été utilisés dans la médecine romaine de l'époque, peut-être même en ophtalmologie. Les instruments comprennent divers crochets, lames, sondes, couteaux, pinces, des boîtes, une éponge, flacons et sachets. On Notera la présence des deux yeux oudjat, à côté d'une balance utilisée pour des préparations. L'ensemble entier apparemment fait partie de la réalité médicale, utilisée par les anciens égyptiens et Romains.

Sur la zone restante du mur, sous un kiosque le pharaon (Marc-Aurèle ?) s'agenouille sur un piédestal, face à Haroeris et Tasenetnefret  debout derrière lui. Le roi tient dans ses mains tendues deux yeux Oudjats ; l'œil de Ra et d’Horus qui symbolisait les deux parties du pays : La Haute et Basse Egypte. A droite du Roi, devant les instruments médicaux, deux divinités sont assises sur une petite table. En haut, c’est peut être Imhotep le fondateur de la médecine égyptienne, En Bas c’est la déesse Isis.

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La scène représentée décrit le rituel de la restauration et de la purification des deux yeux, et en même temps de l'Egypte elle-même. Haroeris, principal destinataire de l'offre, était aussi considéré comme un dieu de la médecine dans le temple de Kom Ombo; des épithètes le nomment, wer-sunu (le patron des médecins) ; le guérisseur des yeux-ouïe, le protecteur des membres d’Osiris. Haroeris  était aussi le dieu du ciel, ses deux yeux sont le Soleil et la Lune, dont on célébrait la naissance le dernier jour d'Epiphi, quand ces deux astres sont en conjonction. C’est grâce à lui que les deux astres ne se croisent pas et se suivent par rapport aux heures. Il était adoré à Khem en tant que Hor Kenti Irti, « Horus qui préside les deux yeux », et dans une petite cité du nom de Pharboethos  sous celui d'Hormerty, « Horus aux deux yeux ».

La présence des deux yeux oudjat, à côté d'une balance utilisée pour les préparations, s’inscrit comme l’acte du médecin ophtalmologue dans une perspective mythique,  celle des yeux d'Horus blessés par Seth et dont l'intégrité doit être reconstituée.

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Le prolongement de l'axe de la porte du mur d'enceinte conduit directement a un petit temple construit probablement par Ptolémée VIII Evergete II. Il servait aux représentations des mystères de la naissance. Il est aux trois quarts ruiné, (la face ouest fut emportée par une crue du Nil) mais le peu qui subsiste suffit à reconstituer son plan.

Un escalier, composé de trois ou quatre marches et complètement disparu aujourd'hui, donnait accès dans une première pièce rectangulaire où se retrouvent quelques arasements de colonnes et qui a dû être la cour d'entrée du temple. C'est dans cette cour sans doute, que s'élevaient les colonnes hathoriques vues par la Commission d'Egypte et dont pas une seule ne reste debout; on rencontre épars çà et là quelques fûts de ces colonnes décorés de tableaux représentant le roi en adoration devant quelqu'une des divinités d'Ombos.

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Dans l'angle sud-est de la cour une porte conduit dans une petite salle carrée sans autre issue que la porte d'entrée; dans l'angle nord-est une baie étroite s'ouvre sur un palier d'où part un escalier de quatorze marches parallèle à l'axe du temple et suivant la direction nord-sud; cet escalier aboutit à un second palier d'où un nouvel escalier de trois marches seulement mène à un long couloir horizontal perpendiculaire à l'axe du temple et qui va déboucher au-dessus du fleuve. Il est probable que ce souterrain se prolongeait jusqu'à l'extrémité est du temple et rencontrait là un escalier semblable au premier et qui en remontant venait aboutir dans l'angle nord- ouest de la cour.

Peut-être même le souterrain dépassait-il les fondations et venait-il déboucher sur le fleuve, ou dans quelque puits, maintenant détruit, et qui servait de Kilomètre. En arrière de la cour s'étendait la salle hypostyle; on n'y voit plus ni colonnes ni plafonds et les murs qui subsistent n'ont conservé qu'une ou deux assises. Cette salle est mise en communication avec l'extérieur par un escalier de cinq marches débouchant en face de la branche nord du couloir de ronde qui fait le tour du grand temple. Cette pièce, moins profonde que la cour, a cependant la même largeur qu'elle, mais les deux salles suivantes sont à la fois moins profondes et plus étroites, enserrées dans un couloir partant des deux extrémités est et ouest de la salle hypostyle ; au-delà de ces deux salles devait se trouver le sanctuaire, mais il est à présent détruit.

Mur C Façade Nord  oeil  oeil

oeil Le roi, est debout sur une barque dans les marais du delta, sur son passage des oiseaux s’envolent. Il est suivi  d'Heka personnifiant la puissance magique et qui fait les mêmes gestes que lui. Derrière à la poupe de la barque Khededou, tient un plateau d’offrandes. Originaire du Delta et des marais, cette ancienne divinité de la chasse et de la pêche est  représentée comme un dieu androgyne du Nil. Lié à l'abondance  et la fécondité, on représente  ses jambes (parfois son corps entier) constituées de têtes de canards soigneusement assemblées. Devant la barque on a représenté  Amon ithyphallique.

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Ptolémée VIII et Cléopâtre III précédent les représentations de 3  premiers nomes de Basse Égypte . Ce sont dans l’ordre : Nome de la Muraille blanche jnbw-ḥḏ (Memphis), Nome de la Cuisse ḫm (Létopoli), Nome de l'Occident jmntt(Kôm el-Hisn)

Mur C Façade Sud

oeil  A gauche on peut voir les restes du montant d'une porte  qui comporte 3 scènes .A droite, Sobek, Hathor et Khonsou se tiennent debout devant un  grand tableau énumérant les offrandes destinées au Roi. Une partie du tableau ainsi que le roi sont perdus.

 

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BIBLIOGRAPHIE

Adolphe Gutbub,

Textes fondamentaux de la théologie de Kom Ombo. IFAO, 1973

Kôm Ombo. [T.] 1., Les inscriptions du naos (sanctuaires, salle de l’ennéade, salle des offrandes, couloir mystérieux). Caire: Institut Français d’Archéologie Orientale, 1995

Jacques de Morgan U. Bouriant, G. Legrain, G. Jéquier, A. Barsanti

Catalogue des monuments et inscriptions de l’Égypte antique Haute Égypte. Tome2 Kom Ombos. Première Partie / Tome3 Kom Ombos. Première Partie et Deuxième partie

Gihane Zaki, Le premier nome de Haute-Égypte du IIIe siècle avant J.-C. au VIIe siècle après J.-C.

Preys René  Le rituel de Chedbeg aux mois de Paophi et de Pakhons. BIFAO 108 (2008),

Filip Coppens, Hana vymazalova   Medecine and Magie in a scene from the temple of Kom ombo. Anthropologie   pp. 127–131  2010