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  LE TEMPLE D'HATHOR

Visite Guidée

 

Afin de mieux comprendre les divers aspects du temple vous pouvez lire  le Panthéon de Dendérah lire

 

Le temple actuel, date de l'époque ptolémaïque, c’est le dernier d'une série de temples formant une chaîne sacrée. La construction commença à la fin du IIe siècle avant J.-C., alors que se terminait celle d'Edfou, temple d'Horus, avec lequel Hathor forme un couple divin. Le nom « Hathor » signifie d'ailleurs temple d'Horus

Le temple d’Hathor Ta Iounet ta neteret  «Héliopolis » fut appelé neteret « en égyptien », puis Tentyris «en grec »   et enfin Dendérah « en arabe », il couvre près de cinq siècles d'histoire de la déesse.

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La Façade 

oeil  La façade du temple couvert ne ressemble à aucune autre. C'est l'univers d'Hathor qui s'impose à nous avec ces six colonnes qui sont les instruments de musique de la déesse, des sistres surmontés de la tête d'Hathor aux oreilles de vache, au-dessus de laquelle se trouve une petite chapelle. Elle présente le panthéon local composé d'Hathor, de son époux, Horus d'Edfou, de leur fils Harsomtous, d’Isis, et de son époux Osiris.

oeilLes chapiteaux des temples consacrés à la déesse Hathor sont ornés sur leurs quatre faces d'une tête de vache ou d’Hathor avec une tête de femme.  Hathor est la seule divinité à être représentée de face car sa figure évoque le rayonnement solaire. Les quatre visages d'Hathor du pilier représentent les quatre coins du ciel orienté vers un point cardinal : la déesse est souveraine du cosmos.

oeil Sur les murs, entre les colonnes, des frises de serpents uraeus prêts à agresser les profanes qui voudraient violer les secrets du temple. Sur le pourtour extérieur de ce dernier, on découvre des scènes de fondation et des processions de dieux-Nil qui apportent au sanctuaire les richesses de la terre ainsi que celles de femmes incarnant les provinces d'Égypte, unies dans la célébration du culte.

Le Pronaos

oeil On est aussitôt frappé par le climat d'intense recueillement régnant dans cette forêt de pierres, plongée dans la pénombre. De part et d'autre de l'axe central, deux groupes de neuf colonnes. Au-dessus de l'allée centrale, d'immenses vautours, ailes déployées, portant la couronne de Haute Égypte, alternant avec des disques solaires ailés, liés à la couronne de Basse Égypte. Les deux aspects de la royauté sont réunis dans le cosmos où la déesse met au monde le soleil qui illumine le temple de neuf rayons.

Cette salle servait de lieu d'enseignement aux initiés qui y pénétraient par deux petites portes latérales (à l'est et à l'ouest), pour apprendre à lire ce prodigieux papyrus de pierre qui leur offrait la connaissance des lois célestes gouvernant chaque existence humaine. Sur terre, dans les scènes qui décorent colonnes et parois, sont décrits les rites. De multiples scènes symboliques de Denderah mériteraient un long commentaire, comme l'offrande des deux sistres, pour dissiper violence et colère

Le Plafond  oeil : Plusieurs articles lui sont consacrés      lire Lire

 

Salle Hypostyle (B)

 

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On traduit généralement le nom égyptien de la salle hypostyle par « salle de l'apparition », car c'est là qu'Hathor entourée de sa cour apparaît dans sa barque de fête avant de partir en procession.Placée juste derrière le Pronaos, cette salle est soutenue par six colonnes à chapiteau composite, surmonté d’un dé hathorique. Elle  fait office de carrefour d'accès aux escaliers lors par exemple de la fête du Nouvel An. Cette disposition commune à tous les temples explique la présence des diverses entités chargées de protéger le lieu.

C’est là, lors des grandes fêtes, que la déesse apparaissait aux initiés en ce lieu, sous la forme d'une statue placée dans une barque. Les offrandes étaient consacrées sur des autels, c'est là aussi que débute l'ensemble architectural du Saint des saints. Tout chemin vers le mystère commence par le don. Ce qui est matériel (nourriture solide et liquide) est ici transformé en aliment spirituel pour la divinité. Elle reçoit la lumière à travers huit ouvertures judicieusement pratiquées dans le plafond permettent de déchiffrer la liste des offrandes inscrite sur les murs.

La base et le premier tambour des six colonnes massives sont en granit d'Assouan, les colonnes sont décorées de deux tableaux répartis suivant l'axe du temple.

Sur cette colonne, le roi érige  un saule qu’il consacre ici aux deux grandes divinités du temple, Hathor et Hor-Hut. (A l'intérieur de l'enceinte du temple existaient des jardins sacrés, appelés par l'arbre qui y croissait principalement. Il y avait le jardin du persea, du palmier, du saule. )

 

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 De part et d'autre de l'axe central, se trouve six pièces. Pour comprendre leurs rôles, il faut les associer deux à deux, en avançant. Premier couple: le laboratoire (F) et la salle du Trésor (J).

 

Le laboratoire les alchimistes y préparaient les onguents, les huiles saintes nécessaires au culte journalier, sur ses parois sont inscrites les recettes et les listes de produits Les différentes phases de la fabrication sont y sont décrites minutieusement.

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Derrière le roi, une  servante porte des fleurs de diverses espèces et des vases, symboles des essences précieuses  que l'on fabriquait avec ces fleurs. Les trois personnages à têtes d'animaux personnifient les parfums, les huiles, les onguents, les essences.

 La salle du Trésor

Les objets précieux du culte étaient entreposés dans le trésor; les parois présentent des offrandes de parures. Sur les soubassements se déroule la procession des pays producteurs d'or, de lapis-lazuli, de malachite ou de cornaline qui sont symbolisés par des porteurs d'offrandes. Ces contrées se trouvent en Égypte (Sinaï ou Nubie), à l'exception d'une seule que l'on situe assez vaguement entre la mer Caspienne et la Mésopotamie.

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La salle du calendrier (G),. Elle est appelée ainsi car sur les montants extérieurs de sa porte  est gravé le calendrier des fêtes d'Hathor. Ce calendrier se poursuit sur la paroi vers le vestibule Est (H).Les fêtes sont décrites du premier jour de l'année au dernier. La date est indiquée par le mois (quatre par saison), puis par la saison (trois par an), enfin par le jour.

La chambre du Nil (I), Elle s’ouvre vers le puits : c'est par là que le chapelain, trois fois par jour (matin, midi et soir) portait dans une aiguière l'eau sacrée puisée dans le puits sacré. Elle servait aux innombrables purifications que nécessitait le culte divin journalier. Sur les épaisseurs des montants de la porte intérieure sont gravées, à l'intention des prêtres des recommandations pour procéder aux purifications

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Le roi offre deux  aiguières d'or a Hathor pour qu’elle lui accorde une inondation abondante

Les annexes (H et O) Elles servaient à la circulation des offrandes quotidiennes ou exceptionnelles, en liaison directe avec la salle médiane suivante, portant précisément le nom de « salle de l'offrande » (C). L’annexe Ouest (O) permet d'accéder à l'escalier qui mène au toit. D'après l'inscription du bandeau de frise, les prêtres l'utilisaient, notamment, pendant la nuit durant la fête du Nouvel An.

 

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SALLE DES OFFRANDES oeil

Depuis les chapelles de 1'hypostyle, les prêtres apportaient les diverses offrandes et les déposaient sur des dressoirs dans la salle des offrandes. Ainsi, lorsque les portes du sanctuaire étaient ouvertes, la divinité humait les effluves des aliments. Pour exécuter ce rituel, des intercesseurs divins ont été créés par les théologiens : sur la paroi sud, entre le roi et la  déesse, des dieux zoomorphes officient, les mains posées sur les dressoirs : ils sont originaires des villes d'Égypte où ils étaient d'ailleurs vénérés : Memphis, Héliopolis, Mendès dans le Delta et, enfin, Hermonthis à côté de Thèbes.

La salle des offrandes fait office de carrefour d'accès aux escaliers lors, par exemple, de la fête du Nouvel An. Cette disposition commune à tous les temples explique la présence des diverses entités chargées de protéger le lieu :

Trente uraeus  à tête de lion placés sur les montants de porte de la chapelle située dans l'angle Sud-Est de la salle sont affectés à la protection de chaque jour du mois

365 uraeus identiques  mais pourvus de noms différents sont répartis sur les frises de la salle, à l'endroit où 1 'air et la lumière pénètrent. Ces entités sont des avatars de la déesse Hathor-Sekhmet, la maîtresse de l'année, qui peut épargner ou infliger des tourments. Œil de Rê , elle représente l'aspect brûlant et destructeur du soleil.

 

VESTIBULE

Sans fonction précise, il sert essentiellement de passage, vers la salle des offrandes, le sanctuaire, l’Ouâbet et la chambre des étoffes. Il  accueillait les tabernacles contenant les statues des diverses divinités lors du départ des grandes fêtes.

Comme son nom l'indique, la chambre des étoffes renfermait les divers vêtements et tissus utilisés lors des cérémonies. On y trouve, représentés sur les parois, les génies préposés aux étoffes et, sur les soubassements, des porteurs de ces mêmes étoffes. On discerne mal le décor du troisième registre, le plus intéressant : des prêtres portent des coffres d'étoffes et d'onguents dont certains sont originaires de localités saintes du pays, Abydos, Héliopolis, Memphis ou Thèbes.

 

SANCTUAIRE oeil

Cette salle est le cœur liturgique et non théologique du temple. Le service quotidien s'y déroulait, mais les subtilités doctrinales et les statues sacrées de la déesse se trouvaient dans la chapelle axiale située derrière le sanctuaire.

Sur l'épaisseur des montants de la porte, à l'est, se trouve un hymne à Hathor qui nous apprend que la déesse est venue au monde la nuit, que sa principale fête est celle au cours de laquelle elle se rend à Edfou pour voir son époux et que, enfin, Denderah a été créée à l'image d'Héliopolis

Dans l'Antiquité, un naos en pierre (du type de celui d'Edfou) était placé au fond du sanctuaire; devant lui reposaient les barques divines. Celles-ci sont représentées sur les parois latérales; à l'est, celles d'Hathor et d'Horus; à 1 'ouest, celles d'Isis et d 'Harsomtous. Les barques des déesses sont reconnaissables à la tête féminine qui orne la proue et la poupe ; celles des dieux portent deux têtes de faucon. À l'intérieur de ces nacelles reposait un petit tabernacle démontable fermé par un rideau de lin qui protégeait 1'image divine.

 

CHAPELLES DIVINES

 Dans le couloir mystérieux, neuf portes (rappel de l’Ennéade) ouvrent sur onze chapelles. Chacune d'elles a une signification particulière. L'initié apprenait à se purifier, à pratiquer la musique sacrée, à découvrir les secrets du feu et de l'énergie, renaissait sous la forme symbolique du faucon qui traverse les airs et du serpent qui connaît les profondeurs de la terre, il « renouvelait sa forme », était accueilli par Isis et voyait la lumière divine.

Les onze chapelles qui entourent le sanctuaire recèlent la théologie essentielle du temple. Toutes les parois du fond de ces salles sont consacrées à Hathor et Isis qui se voient présenter des offrandes stéréotypées. La fonction principale de chaque chapelle est gravée sur les montants et linteaux de porte, ainsi que sur les bandeaux de frise et de soubassement. 

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Nous prendrons la notation des salles établie par Auguste Mariette Bey

 

Quatre chapelles sont consacrées aux divinités les plus importantes du temple: la (T)  à Isis; la (U) à Sokaris-Osiris; la (V)  à Harsomtous; la (B’)  à Horus d'Edfou. Les sept autres sont réservées à Hathor, la reine du temple.

Chapelle d'Isis (T) 

Le linteau extérieur et le tableau placé à gauche de l'entrée sont consacrés à Isis. Le linteau intérieur montre la déesse intronisée comme reine par Thot et Khnoum. Les dieux qui participent à son triomphe sont représentés sur les registres supérieurs des parois latérales

Chapelle de Sokaris-Osiris (U).

Sokaris à l’ origine dieu funéraire de Memphis est connu dans toute l’Egypte par son association avec Osiris. À Denderah, il est représenté avec une tête de faucon tandis qu'Osiris a une tête humaine. Les montants extérieurs de la porte, ils sont gravés de textes originaux invoquant Osiris dans toutes les villes de Haute Égypte (montant nord) et de Basse Égypte (montant sud).

Le registre supérieur montre des scènes relatives aux mystères osiriens. Une scène située sur le mur ouest, montre un œil-oudjat qui symbolise la lune (Osiris): l'identification est donc claire entre le dieu qui meurt pour renaître et l'astre aux phases cycliques. Les deux dieux sont Thot (à tête d'ibis) et Chou qui repêchent la lune à la fin de son cycle pour l'empêcher de mourir et, en quelque sorte, réamorcer le processus vital; en haut à droite, la lune éclaire le ciel tandis qu'apparaît le soleil matinal sous forme d'un scarabée.

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Chapelle d'Harsomtous (V).

Des triades divines (père, mère, enfant) se rencontrent dans de nombreuses villes d'Égypte. Ce type de groupement répond peut-être au besoin de réunir plusieurs cultes dans un même lieu; le modèle en est celui d'Osiris, Isis et Horus l'enfant, archétype national et mythique. Les trois aspects de la personnalité du dieu-enfant de la triade tentyrite (Nome de Tentyra, en Haute-Égypte.) : héritier (tête humaine);  solaire (tête de faucon);  générateur de fécondité (tête de serpent).

Le linteau intérieur illustre le nom même du dieu et sa fonction essentielle, unir le pays : Harsomtous signifie « Horus qui unit les Deux Pays», c'est-à-dire le Delta et la vallée du Nil.

Les dieux-Nils réunissent la Haute et la Basse Égypte symbolisées par les touffes qu'ils portent sur la tête, papyrus du Delta à gauche, jonc de la vallée du Nil à droite. le roi et la reine encadrent la scène pour montrer que la royauté du dieu est aussi celle de son représentant sur terre.

Harsomtous reçoit d'autres emblèmes de sa fonction, les plumes de sa couronne ou bien le lotus, berceau du soleil Une touffe végétale (au premier registre de la dernière scène de la paroi sud) représente les bouquets du· triomphe que l'on remettait au roi lors de la répétition symbolique de son couronnement au Nouvel An, à l'occasion d'une visite au temple ou au retour d'une campagne victorieuse.

 

Chapelles d'Hathor (S, X, Y, Z, B’, C’, D).

Dans la chapelle S, lieu de couronnement, les théologiens ont mis en parallèle l'intronisation d'Hathor et la passation de pouvoir d'Horus à son fils Harsomtous exprimée par les offrandes qui leur sont présentées.

La chapelle C’ «demeure des colliers-menât» renferme les statues ornithomorphes (ayant une forme d’oiseau) du panthéon essentiel.

 

Dans la chapelle D’ se trouve le petit Ihy, autre aspect de l'enfant de la triade, Harsomtous. Ce dieu-enfant, toujours représenté nu, un doigt à la bouche et de taille inférieure à celle des autres divinités, figure souvent en tête de ces dernières pour présenter sistre et collier-menât.

 

La chapelle axiale Z est la plus importante,  là, s'accomplissait le rituel ultime de l’initiation aux mystères. Musique, boisson de l'ivresse, rite du miroir, découverte de la statue de la déesse en sont des éléments clés. L'initié, comme il est précisé sur les montants de la porte, reçoit une vue et une ouïe nouvelles; c'est pourquoi il acquiert aussi l'intuition qui le mène vers la connaissance et lui permet d'exprimer le Verbe. Sa façade extérieure est magnifique, elle comporte une corniche et une frise d’uræus superposés. Sur ses parois on peut y voir les scènes suivantes :

 

Le roi est introduit par Nekhbet et Ouadjyt exécute le rituel journalier tel qu'il est décrit dans le sanctuaire.

 

Pépi er agenouillé qui présente sur un tableau une figurine en or du dieu-enfant Ihy. La statuette en or (52cm), était conservée dans le temple.

 

Hathor est placée devant une chapelle fermée par une résille d'or; sa statue en  bois plaquée de feuilles d'or mesurait plus de deux mètres de haut. Il est possible que la chapelle figurée derrière elle, représente la niche aménagée dans la paroi du fond, haute de plus de trois mètres, et fermée d'une résille dans l'Antiquité. L'idole placée à l'intérieur, à demi dissimulée et brillant de l'éclat du métal précieux, devait susciter une certaine crainte religieuse. Depuis l'actuel escalier métallique qui mène à la niche, on peut voir de part et d'autre de celle-ci  deux représentations de la déesse placée dans des chapelles amovibles.

 

La chapelle porte le nom de la déesse Nekhbet en Haute Égypte (per-our) qui est très vite devenue son symbole. Le roi, au cours des fêtes jubilaires, y recevait la couronne blanche. Les salles qui encadrent la chapelle axiale (Y et A’) portent les noms de sanctuaires de Basse Égypte, per-nou pour la chapelle Y, et perneser pour la chapelle A’, où est symboliquement remise la couronne de Basse Égypte

 

En tant que répliques de sanctuaires de Basse Égypte, les chapelles Y et A’, abritent des dieux et des déesses du Delta. On y voit face à Hathor Sekhmet, la lionne de Memphis, ou Bastet, la chatte de Bubastis. Ces chapelles étaient destinées au service de la chapelle axiale. De ces salles, on accède aux deux cryptes les plus importantes, qui t renfermaient les images les plus sacrées.

 

Chapelles d'angle (X et B’).

On y accède par les chapelles Y et A’. À la différence de celles-ci, elles ont leur fonction propre.

Une niche semblable à celle de la chapelle axiale est aménagée dans la chapelle X, appelée «demeure du sistre »; elle devait contenir les trois statues principales d'Hathor, une d'Isis, les formes animales des quatre divinités les plus importantes, Hathor, Isis, Horus et Harsomtous et deux sistres-fétiches.

Le nom de la chapelle A’, (trône de Rê);  est semblable à celui d'une chapelle d'Edfou. Elle abritait sans doute l'idole d'Horus, faucon en or et pierres précieuses, « y compris le phallus» selon les textes. Le texte du bandeau de soubassement dit que l'âme du dieu Horus réside dans sa statue, que le dieu s'unit à la déesse et qu'ainsi« Denderah est réunie à Edfou.

 

L’OUÂBEToeil

On rencontre l‘Ouâbet (chapelle) et sa cour du Nouvel An dans la plupart des temples du pays. C'est à Denderah qu’il  est le mieux conservé. Au premier jour de l’année, l’Ouâbet était le théâtre d’un grand rituel de fête: Hathor y recevait étoffes, onguents et parures, elle était intronisée comme reine par Ptah-Tenen de Memphis et Rê-Horakhty d’Héliopolis tandis que Thot d’Hermopolis lui remettait les diverses couronnes. Puis prêtres et statues divines se rendaient sur le toit pour poursuivre le cérémonial. (Voir l’article  consacré  à La fête du Nouvel An au temple d’Edfou).

 La Chapelle

Littéralement  la salle pure, elle est précédée d'une cour, bien établi à la période gréco-romaine La chapelle  est surélevé par rapport à la cour et aux espaces voisins. Il est séparé de la cour par deux colonnes et des murs d'entre colonnement.

Sur la paroi du fond aux côtés d'Hathor, prennent place Isis, Horus, Harsomtous de Khadi. Harsomtous enfant et Ihy: ils participaient à la fête du Nouvel An. Seule Hathor bénéficiait du grand rituel: étoffes, onguents, parures, et. Enfin del’ investiture divine.

L'accueil de la déesse : Les colonnes d'hiéroglyphes encadrant l'entrée poursuivent le récit de la fête: Hathor est accueillie en musique par les Sept Hathor frappant du tambourin, les deux Meret jouant de la harpe et la reine agitant les sistres. Les Quatorze Kas de Rê. Horus et Thot purificateurs continuent le rituel  Avec le roi et la reine, trente acteurs participent au rituel divin.

 

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Le roi offre la vérité  à Hathor et Ho-sam-ta-ui accompagné de Maât elle-même et du jeune dieu, qui est un dédoublement du roi assimilé à la troisième personne de la triade

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Neuf personnages divins suivis du roi sont devant Hathor Le premier est Thot, la raison divine, celle qui coordonne et maintient en équilibre les diverses parties de l'univers. La couronne d'or et le vase font partie des dix offrandes à faire dans le temple sont dans ses mains, il amène à la déesse huit figures allégoriques alternativement à tête de vipère et de grenouille, et alternativement mâles et femelles. Elles symbolisent quatre des puissances élémentaires. La première est le Noun, l'océan céleste; la seconde est le Heh, l'infini, le temps : la troisième le Kek, l'obscurité, l'espace; la quatrième  le mouvement, la force. Chacune de ces huit figures, appelées ici « les serviteurs. » apportent à la déesse, avec le roi lui-même, une des coiffures divines et royales qui lui assurent la souveraineté dans le ciel et sur la terre.

La Cour  du Nouvel An

Véritable puits de lumière ouverte sur le ciel, c’était le lieu de rassemblement d'où partait la procession : les tabernacles divins sortis des diverses chapelles y étaient provisoirement déposés. On y entassait les offrandes (pains, viandes, boissons, fleurs)- dans la cour qui devait être aussi encombrée que nous le montrent les panneaux latéraux. Le Nouvel An est un moment capital: un cycle s'achève, un autre commence. Un monde disparaît, un autre apparaît. C'est une période magique par excellence, celle de la « Première fête », au sens de « fête essentielle », au cours de laquelle la divinité se « recharge » d'énergie lumineuse qu'elle redistribue en­suite aux humains.

Salle N

Cette petite pièce qui précède la Cour  du Nouvel An  était utilisée pour préparer les parures plutôt que pour les conserver. Sur les parois, on remarque entre autres le pectoral pour Harsomtous et Horus (parois sud et nord) et, face à face, des colliers pour Isis et Hathor. Les soubassements présentent le même décor que le premier trésor : des personnages agenouillés coiffés du signe de la montagne, lieu d'où sont tirés les minerais, portent des coffres ou des vases; les régions productrices apportent ainsi leurs tributs à la divinité qui les a créées.

 

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 lire  La Terrasse , les chapelles d'Osiris

 lire Les Cryptes 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Christian  Jacq       Les Grands monuments de l'Egypte Ancienne  de  1986

Auguste Mariette-Bey  Denderah : description générale du grand temple 1875

Auguste Mariette-Bey  Denderah  Vol1, Vol2, Vol3, Vol 4 planches 1875

Sylvie Cauville      Le temple de Dendérah : Guide archéologique