MEDINET HABOU
Aquarelle de David Roberts
Médinet Habou, c'est-à-dire la ville d'Habou est le nom donné par les Arabes à une énorme butte de terre qui se dresse au milieu des sables vers l'extrémité Sud de la nécropole de Thèbes. Cette butte s'est formée au moyen âge dans l'enceinte d'un temple élevé par Ramsès III, par suite de l'amoncellement des ruines de maisons coptes sans cesse reconstruites.
A l'époque byzantine, après la chute du paganisme, la plupart des habitants de la rive gauche de Thèbes s'étaient installés dans cette enceinte dont les remparts leur offraient un abri en ces temps troublés par des luttes religieuses et des révoltes continuelles. Les bâtiments de l'ancien temple furent bientôt envahis, les chapelles d’Amon transformées en maisons et en étables. Les incendies qui ravagèrent à diverses reprises des quartiers entiers de la ville n'arrêtaient que momentanément son développement. Dans cette aire de près de huit hectares se pressaient des maisons à deux et trois étages; en certains endroits, les constructions dressées sur les débris d'habitations antérieures étaient arrivées a une hauteur de quinze mètres au-dessus du sol antique.
Cette cité essentiellement chrétienne déclina au fur et à mesure que l'islamisme faisait des progrès en Egypte. Après la conquête turque elle fut délaissée et Médinet Habou n'était plus qu'une ville morte lors de l'expédition française.
Les savants qui accompagnaient l'armée de Bonaparte n'eurent garde de négliger l'étude des monuments antiques émergeant de cette masse de décombres. Par-ci par-là des murailles, des colonnes, des pylônes s'élevaient au-dessus des terres rapportées, couverts de dessins et d'inscriptions.
Durant l'Antiquité le site de Médinet Habou était relié au Nil par un long canal se terminant par un bassin et un quai qui ont aujourd'hui disparu. Bien que d'autres structures y soient situées, de nos jour le site doit sa réputation surtout grâce au temple des millions d'années de Ramsès III qui fut bâti à proximité d'un temple d'Amon de Djémé. C'est ce dernier qui donna son nom au lieu. À partir de Ramsès III, Médinet Habou devint le principal centre économique et administratif de Thèbes Ouest. Les ruines des monuments de Médinet Habou ont longtemps été utilisées comme carrière.
Il y avait une quantité très importante de Prêtres et de fonctionnaires Égyptiens, qui résidaient sur place, pour faire fonctionner le site et pour assurer les rites quotidiens et les nombreuses fêtes de la région au cours de l'année. Selon Pierre Grandet, il y avait environ 150 Prêtres alors que le temple avait à sa disposition plus de 60 000 ouvriers, paysans et travailleurs. À l'image de la société pharaonique, l'administration de Médinet Habou était complexe. Elle était placée sous la direction d'un Grand Intendant. Il appartenait à un conseil de direction du temple et des dépendances regroupant diverses hautes autorités. Cette administration s'occupait de prélever les taxes, de gérer le quotidien, d'assurer l'approvisionnement. De nombreux scribes s'occupaient des tâches subalternes. Médinet Habou par son importance et ses fortifications devint rapidement à partir de Ramsès III le centre névralgique de tout Thèbes Ouest, au détriment du Ramesseum. Lors de l’anarchie qui suivit la fin de la XXe dynastie, le temple et son enceinte fortifiée servirent de refuge au peuple de Thèbes en lutte avec des nomades venant du désert occidental qui pillaient la région.
1 Entrée 2 Le Migdol 3 Les Chapelles des adoratrices d’Amon 4 Le Petit Temple 5 Le Grand Temple 6 Le Pavillon de Ramsès III 7 Le Lac Sacré
ENTREE ENCEINTE EXTERIEURE
Le grand temple de Ramsès III est placé au milieu d'une enceinte rectangulaire dont les côtés Est et Ouest mesurent 200 mètres et les autres 300.
Un mur massif en grosses briques crues, épais de 8 à 10 mètres et d'une hauteur égale, fermait de toutes parts cet enclos, ne laissant d'ouverture qu'à l'Est. Mais la porte au lieu de prendre la forme d'un pylône comme dans les autres monuments pharaoniques a revêtu, par suite d'une fantaisie de Ramsès III, l'aspect d'une entrée de ville fortifiée. C'est unvéritable petit château
qui a été encastré dans le mur d'enceinte et, pour compléter l'imitation, une première ligne de défense a été élevée en avant de la muraille en briques.
Rempart.
Un rempart en pierre couvre tout le front oriental; il est couronné de créneaux arrondis au sommet. Son épaisseur primitive était de 3m et s'élevait à 3,45 m au-dessus du sol. Un chemin creux, large de 1,45m et profond de 1,15m était ménagé dans son épaisseur, de manière à ce que les archers pussent tirer par les embrasures sans trop se découvrir.Le rempart a été détruit sur une partie de son étendue pour faire place au pylône ptolémaïque du petit temple. En face du château il est percé d'une porte accompagnée de deux petite chambres servant de corps de garde. La paroi extérieure du mur crénelé est couverte de grands tableaux purement religieux, représentant Ramsès sacrifiant en l'honneur de toutes les grandes divinités de l'Egypte.
Corps de garde.
La décoration «les corps de garde ne présente rien qui rappelle leur destination militaire. A l'Est, les bas-reliefs sculptés sur leurs parois extérieures, représentent le roi offrant l'encens à Amon. Sur les côtés de la porte, après une série de bondes horizontales gravées au nom de Ramsès III, on voit son successeur Ramsès IV, présentant des bouquets de fleurs au roi des dieux.
Sur la face Ouest, d'un côté Ramsès III reçoit de Mentou la palme de longévité pendant qu'il offre la Vérité à la triade thébaine ; de l'autre côté, le roi, présenté par Mentou à Amon- Rê-Horakhty et à Ament, devient la troisième personne de la triade. Ament est une forme de la déesse égyptienne Mout
Le MIGDOL
La Porte de Syrie ou Migdol est construite carrée sur le modèle des forteresses syriennes que Ramsès III découvrira lors de ses campagnes. Elle présente d'abord deux grosses tours quadrangulaires
de 7, 80 m de largeur, espacées de 7 m qui dans leur état primitif avaient 22 m de haut. Le mur en façade est assez incliné et la partie inférieure est renforcée par une banquette surmontée d'un talus. L'effet de ce renfort était double; il rendait plus longue la tâche des ennemis qui auraient voulu saper la base des murs, en même temps son plan incliné renvoyait en les éparpillant les projectiles ou l'eau bouillante qu'on jetait du haut des tours. Comme cette forteresse est purement ornementale, les banquettes se prolongeaient et formaient deux socles destinés à recevoir des statues colossales, aujourd'hui détruites.
Selon leur habitude, les Egyptiens se gardèrent de laisser inoccupée la surface du monument. Un imense tableau eprésente le roi levant la massue pour écraser un groupe de prisonniers dont il tient les chevelures. A droite, Rê-Horakhty, à gauche, Amon lui tend le glaive.
Au-dessous de ces tableaux sculptés en relief et immédiatement au-dessus du talus, on remarque une série de personnages agenouillés les bras liés, ayant au cou une corde terminée par les fleurs symboliques du midi ou du nord. Les types des prisonniers sont différents et nous avons là une liste ethnographique du plus haut intérêt, car ces captifs représentent les habitants des pays, les étrangers vaincus par Ramsès III. La légende horizontale placée au-dessus de leurs têtes s'explique ainsi :
Les prisonniers des contrées septentrionales ou méridionales amenés par S. M. en captifs vivants, disent : Les souffles, Les souffles, Ô massacreur, Ô Horus maître du glaive accorde nous les souffles que tu donnes afin que nous vivions et puissions célébrer les Esprits
LEPETIT TEMPLE
Transformations successives
Le petit temple renferme tout à la fois les édifices les plus anciens et les plus récents de Médinet Habou. Son sanctuaire a été bâti sous XVIIIe dynastie par Hatchepsout et Thoutmôsis III. Il a depuis subi de nombreuses modifications, notamment sous les rois éthiopiens de la XXX dynastie
Ce temple avait une grande importance religieuse, il était construit au milieu du bois sacré du nome thébain ou croissait l'acacia seyal dans la région. Au du 19 siècle, entre Médinet Habou et le colosse de Memnon, s'étendait un véritable bois d'acacias dont il ne subsiste aujourd'hui que de faibles traces. Le nom du bocage et de la chapelle était « la place du mari de la mère ou des maris des mères ». Ce nom (Djemé)dans la langue des coptes est resté comme l’appellation de la ville chrétienne Médinet Habou.
Ce petit temple voué au culte d'Amon, était l’objet d’une dévotion particulière par le peuple de Thèbes. En effet la légende rapporte qu’à l’issue de la création du monde, les huit dieux primordiaux d’Hermopolis dont Amon se retirèrent à Djemé et reposent depuis sous la butte qui forme les fondations du temple
C’est une vaste cour de 30m de long sur 25 de largeur. Les murs ont été élevés au moyen de matériaux pris à d'anciens édifices de Ramsès II. Sur le côté Ouest deux murs d'entre-colonnement enserre deux colonnes construites par les Ptolémée. Leurs chapiteaux gréco-égyptiens ont conservé une grande partie de leurs couleurs. En avant du temple, isolées elles devaient jouer le même rôle que les obélisques précédant les édifices pharaoniques.
Les murs d'entre-colonnement sont ornés de tableaux rectangulaires et surmontés d'une corniche.
Les piliers adossés aux colonnes ptolémaïques sont couverts de textes gravés sous le même empereur, qui contiennent des prières aux huit génies primordiaux et exaltent les bienfaits de la crue annuelle du Nil. Au commencement de ce siècle, le pilier de droite, rongé par la base, s'ést écroulé; on l'a reconstruit en replaçant tous les morceaux qu'on a pu retrouver.
Le pylône mesure 38 m de long et 12,50 m de haut, son épaisseur devait être de 6.65m; mais par une singularité presque inexplicable, la paroi extérieure, la porte centrale et les extrémités en retour sont seules construites : l'intérieur est vide, et les faces regardant l'Ouest n'existent pas. On est presque tenté de croire que les Romains ont détruit les parties manquantes afin d’employer les matériaux pour les murs de la cour d'entrée.
Les bas-reliefs gravés autour de la baie, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, représentent l'un ou l'autre de ces souverains faisant offrande aux divinités locales et aux huit dieux élémentaires.
Le soubassement des murs sous le portail est couvert par des inscriptions donnant le texte d'un hymne au soleil qui sort chaque matin de l'abîme pour venir chaque soir disparaître derrière la montagne, à l'Ouest d'Hermonthis.
Cour de Nectanébo II
Le début de la cour est seulement à 4m sépare le pylône de la cour de Nectanebo. La porte d'entrée de cette dernière est percée dans un mur épais, maintenant à moitié détruit.
Le fond de la cour est constitué par le pylône des Ethiopiens, les côtés formés par des murs de 2,35m de haut enserrent des colonnes à huit lobes. Elle mesure 9.60m de long sur 8m de large.
De chaque côté de la porte, Nectanebo est représenté tenant par main la chevelure de prisonniers qu'il s'apprête à immoler. Thèbes, personnifiée par une femme coiffée de son cartouche tenant un arc et des flèches, assiste à ce massacre tandis qu'Amon livre au roi d'autres captifs. Ce sacrifice est une fiction mythologique, il est probable que le sang humain n'a jamais coulé dans le temple.
© Codex Créative Commons
D'ailleurs, Nectanébo paraît avoir été le contraire d'un conquérant; c'est pendant son règne que les Perses s'emparèrent définitivement de l'Egypte; il a si peu de victoires réelles à commémorer qu'il fait figurer comme captifs les trois mêmes peuples que nous verrons cités plus loin sur le pylône de Taharka. Sur les montants, Nectanebo est debout, un bâton à la main, rappelant que « tout ce qui entre dans le temple d'Amon-Ra, seigneur des trônes des deux terres, doit être purifié quatre fois . A la base des murs est gravée une procession de personnages symbolisant les nomes ou provinces : ceux de la Haute-Egypte au Sud, ceux du Delta au Nord.
Pylône des Ethiopiens.
Le pylône de 16,20m de large quiferme à l'Ouest la cour de Nectanebo a été construit par le roi éthiopien Chabaka, de la xxv dynastie. L'encadrement de la porte du coté Est a été décoré par Nectanébo II. Sur les jambages on le voit embrassé par Amon ; des sphinx à bras humains tenant un vase sont gravés au-dessus de cette scène
Deux grandes compositions à peu près symétriques sont gravées sur le revers du pylône : Taharka massacre des prisonniers et Amon conduit au roi des captifs symbolisant l'Égypte
Chabaka avait élevé son pylône isolé a 18m en avant du temple de la XXIII dynastie Postérieurement on réunit ces deux constructions en prolongeant par des murs les côtés Nord et Sud de la chapelle. Le pylône étant plus large que le sanctuaire, ces murs vinrent cacher une partie des tableaux qu'ils diviseront en deux parties inégales. On avait l'intention de munir la cour ainsi obtenue de deux galeries latérales: la place que devait occuper chaque colonne est encore tracée sur le dallage; il y en aurait eu huit de chaque côté, espacées de 2,15m. Peut-être aussi ces portiques ont été construits puis démolis plus tard, bien qu'on n'ait retrouvé sur place aucun reste des colonnes .Les murs de la cour n'ont reçu aucune décoration. Chacun des murs est percé d’une porte en face de l'intervalle entre la seconde et la troisième colonne.
Temple de la XVIIIe dynastie.
Le temple se divise en deux parties:
1 Une chambre centrale ou reposoir comportant deux issues et entourée d’un péristyle (galerie ouverte)
Galerie. Seize piliers carrés de 0,88 m de côté, unis par des murs de 1,25m de haut forment trois des faces de la galerie qui est fermée à l'Ouest par les salles voisines du sanctuaire. Ce péristyle, achevé sous Thoutmôsis III, a subi anciennement des réparations comme en témoignent les inscriptions à droite et à gauche de l'entrée. Le dessus de porte représente Ptolémée Physcon et Cléopâtre III faisant offrande d'un côté à Amon, Maut, Min et Ament, de l'autre à Amon, Khonsou Horus et Isis.
Reposoir Sur les panneaux de la façade, Amon fait respirer à Thoutmôsis III le signe de la vie. Entre les personnages est gravée dans le champ la mention l'une réparation par Hor-m-heb.
2 Les salles occidentales comportant 6 petites chambres obscures
Les six chambres du fond sont placées sur deux rangs; cinq d'entre elles ont pour entrée commune la porte centrale, la sixième est isolée. Les pièces du premier rang sont fort obscures, n'ayant aucune ouverture communiquant avec l'extérieur. Les scènes gravées sur les murs n'ont rien de particulièrement intéressant: c'est toujours le roi offrant le vin, le lait, le feu et l'eau, les vêtements, etc.
Dans la chambre de l'angle Nord-ouest se trouve un naos en granit rose, inachevé, anépigraphe, surmonté d'une pyramide triangulaire identique au naos d'Edfou. II mesure 2 mètres de largeur et de profondeur ; or la porte de la chambre n'ayant que un mètre de large il a fallu soit que ce naos ait été placé avant la construction des salles, soit qu'on ait fait une brèche dans le mur du fond pour l'introduire.
C'était le tabernacle du dieu, la retraite ou se cachait Amon le mystérieux. Lors des fêtes la statue divine était extraite de ce Saint des Saints et portée dans la barque sacrée dûment recouverte d'un voile pour dérober aux profanes l'aspect de la divinité pendant la procession autour du temple.Deux salles ont été ajoutées latéralement au temple sur l'alignement de la façade. Celle du Sud a probablement été construite sous Achoris (xxix dynastie) en même temps que celle du Nord qui a gardé les cartouches de ce pharaon sur les piliers d'entrée.
LAC SACRÉ
Vers l'angle Nord-Est de la grande enceinte de Ramsès III se trouve un bassin rectangulaire d'environ 18 m de côté. Ce réservoir qui ne peut se remplir que par infiltration servait à alimenter d'eau les temples et surtout à accomplir les ablutions obligatoires avant d'entrer dans les chapelles.
Deux escaliers construits dans les angles du Sud permettaient de descendre jusqu'au niveau de l'eau ; ils étaient précédés de portes aujourd'hui détruites, mais dont on a retrouvé des fragments épars, couverts des cartouches de Nectanébo I Un passage dallé de 20 mètres de longueur, conduisait du lac à la porte percée par Taharka dans le mur Nord de l'enceinte du petit temple. Près du lac et appuyé au mur de Ramsès, des murs en briques forment une série de loges, habitations de prêtres ou magasins, datent peut-être de l'époque saïte.
NILOMETRE
A quarante et quelques mètres à l'Ouest du lac, les derniers déblaiements ont mis a jour une construction qui semble avoir été un Nilomètre. Elle se compose d'une petite chambre, à l'entrée de laquelle sont gravés les noms de Nectanébo I, puis d'un corridor qui tourne ensuite à angle droit et se transforme en escalier descendant sur une longueur d'au moins 20 mètres. On n'a pu atteindre l'extrémité de cette galerie dans laquelle l'eau s'élève à un niveau plus ou moins haut, selon la saison. A cause de l'exhaussement de toute la vallée du Nil, l'eau arrive de nos jours n un niveau supérieur à celui qu'elle atteignait dans l'antiquité, c'est peut-être pour cette raison qu'on n'a remarqué aucune cote, aucun repère tracé dans la partie maintenant accessible. La première section du corridor n'est pas telle qu'elle existait primitivement; on a supprimé plusieurs marches dont les traces sont restées visibles sur les côtés; le sol du vestibule était plus élevé et les ouvertures latérales qui paraissent être des fenêtres étaient alors des portes. Sur le palier de l'angle on distingue encore une représentation d'Amon debout, le sceptre uas à la main ; une sorte de soupirail percé obliquement donne de la lumière dans l'escalier qui, à certaines époques, doit se trouver entièrement éclairé par le soleil.
CHAPELLES DE LA XXVI DYNASTIE
Les chapelles de la XXVIe dynastie comprennent deux édifices juxtaposés mais distincts l'un de l'autre. Le premier est la chapelle funéraire Amenardis I fille d'un petit roi éthiopien. Elle est nommée par son frère, le roi Piânkhy. Sa nomination marque le début de la domination kouchite sur la Haute-Égypte. Le second, derrière un pylône unique, réunit les chambres consacrées à trois princesses : Chepenoupet II I, fille du roi Piânkhy ; Mehit-n-usekht femme de Psametik; Nitocris Ire fille adoptive de Chepenoupet II .
Le titre de Divine Adoratrice d’Amon désigne des prêtresses consacrées au service d'Amon. Il semble qu’en leur qualité de Main du dieu elles aient pour rôle d’éveiller la pulsion sexuelle du dieu créateur. Ce sont des membres de la famille royale. A partir de XXIe dynastie, les épouses d'Amon sont des vierges qui se vouent exclusivement au dieu. Elles se succèdent par voie d'adoption, transmettant souvent la prêtrise à une princesse dont elles se disaient la mère. Apparemment, l’autorité des divines adoratrices d'Amon, est restée limitée à la région thébaine. Pendant les dynasties kouchite et saïte, elles se font enterrer à Médinet Habou.
LE GRAND TEMPLE