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GRAND TEMPLE DE RAMSES III

La Deuxième cour

La seconde cour a les mêmes dimensions que la première, mais l'espace libre est réduit par suite de l'existence de galeries qui l'entourent. Le portique du fond est plus large et situé à un niveau plus élevé que les trois autres. La décoration des parois de la partie basse de la cour comprend quatre séries de tableaux. Les Parois : Le mur Nord  oeil2 , l'angle du  Nord-Ouest.oeil2, le Portique Ouesoeil2 , le Mur Sud oeil2 l'angle Sud Est oeil2 

 

 Mur Sud-Est :  Sur la partie inférieure, se déroulent des scènes guerrières, sur la partie supérieure la procession de Sokar.

Quelques scènes guerrières.

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1 Grande bataille contre les gens du Nord. Le roi lance son char sur les ennemis qu'il abat de ses flèches ; les Tamahou s'enfuient en désordre et tombent sous les coups des Egyptiens et de leurs auxiliaires Djakari. Grâce à la conservation de la peinture on distingue plus facilement les groupes de combattants dans celte mêlée que l'artiste a rendu avec beaucoup de naïveté.

2 Ce tableau se divise en quatre registres dont la composition est semblable. Un individu compte les mains ou les membres coupés aux morts ennemis; un scribe en prend note sur sa palette. Ces mutilations n'étaient effectuées que sur les ennemis tués, les prisonniers vivants étant réduits en esclavage. Plus loin viennent les fils du roi et des généraux traînant des Libyens enchaînés, les bras liés dans les positions les plus diverses. Ils acclament le roi.Vers la droite du tableau, le roi est assis sur son char attendant qu'on amène lui les prisonniers. Des palefreniers maintiennent les chevaux et leur essuient les jambes.

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3 Ramsès debout sur son char conduit trois rangs de captifs. A la partie inférieure défilent les soldats égyptiens et les mercenaires.

Procession de Sokar.

MUR EST

La fête de Sokar est donnée en l'honneur des défunts. Sokar et Osiris y sont glorifiés. Le 26ème jour du mois de Khoiak (Octobre), le jour de la résurrection d'Osiris. Au lever du soleil La statue de Sokar placée sur une châsse en forme de barque sort du temple. Le dieu sur sa barque, est promené tout autour du temple. Dans la procession, un âne représentant Seth le meurtrier d'Osiris est roué de coups, puis mis à mort par le pharaon. Cet acte symbolise la victoire du Bien sur le Mal. Ce rituel est observé après le retrait de la crue du Nil, lorsque que la germination des premières pousses commence dans les champs. La procession a pour but d'assurer le renouvellement de la vie, la renaissance de la végétation ainsi que la résurrection des morts. Le bateau de Sokar représente le soleil mais est dirigé par les morts. Sokar est l'une des formes de Ptah mais aussi le nom d'Osiris seigneur des enfers. Le bateau Sokar (Hennu), représente le trajet quotidien (nocturne) du soleil qui traverse monde souterrain. 

 

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La barque de Sokar

Les  tableaux relatifs à la fête de Sokar commencent sur le mur Est à droite de la porte. Les tableaux sont rangés en deux registres superposés.

1 Un prêtre portant un vase à eau lustrale, un autre qui répand la libation en même temps qu'il fait brûler l'encens  marchent devant la Majesté de ce dieu lorsqu’il fait le tour des murs de ce temple pour le purifier . D'autres prêtres parlent le sceptre des panégyries, la barque sacrée de Bast, l'insigne de Nefer Toum, la barque de Sekhet, un coffre sur lequel se dressent des uraeus, un sceptre et un bâton

  Défilé des prêtres : Après l'officiant vêtu d'un grand manteau viennent ceux portant le sceptre des panégyries, trois barques d'Hathor el deux insignes de Nefer Toum. D'autres scènes montrent une procession de prêtres portant des emblèmes sacrés  et des oiseaux pour un sacrifice.

 

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L'emblème de Nefertoum est porté par dix-huit prêtres que dirige un Sam, vêtu de la peau de panthère; il consiste eu une hampe terminée par une fleur de lotus d'où sortent deux longues plumes, reposant sur sept supports cariatides et soutenu à l'extrémité par une image du roi agenouillé.

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Seize esclaves du dieu portent sur leurs épaules la châsse de Ptah Sokar. cette châsse ressemblant vaguement à une barque est terminée à l'avant par une tête d'antilope et repose sur un support compliqué. Au milieu se trouve une éminence représentant une butte de sable d'où émerge la tête d'un épervier.

Fête d'Amon

Au Nord-Est on voit le roi présidant à la fête d'Amon et dirigeant la panégyrie du dieu Min.

MURS NORD ET NORD-EST 

Le commencement de cette série de tableaux se trouve sur le mur Nord, au fond de la cour.

1er Tableau La barque d'Amon et celles plus petites de Mout et de  Khonsou reposent sur leurs socles dans le temple. Le roi vient consacrer Ies offrandes présentées à ces divinités ; les prêtres vident des amphores de vin dans de grands vases en métal posés sur des tables basses.

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La barque de khonsou

2* Tableau. Les trois barques précédentes sont portées en procession, la barque divine du roi va à leur rencontre. Anton est censé prononcer le long dis- cours gravé à la suite avec la réponse du roi.

Procession de Min.

La fête de Min est une cérémonie pour célébrer la régénération d'un pharaon. La fête est organisée par le roi lui-même, en présence de sa femme, de la famille royale, et d'un tribunal. Le roi entre dans la sanctuaire du dieu Min, apportant des offrandes et brûlant de l'encens. Ensuite, le dieu debout est porté en procession dans le temple par des prêtres. Devant la statue du dieu, il y a deux petites statues du pharaon assis. La procession comprend des danseurs et des prêtres. En face du roi, il y a un taureau blanc qui porte un disque solaire entre ses cornes. Le roi procède alors successivement au tir de flèches dans les quatre directions cardinales, destinées à détruire ses ennemis, puis au lâcher de quatre oiseaux, chargés d'apporter dans ces quatre directions la nouvelle de son intronisation. Puis il coupe, avec une faucille de cuivre incrustée d'or, une touffe du blé qu'un prêtre lui a apporté. Cette gerbe est déposée devant la divinité, tandis qu'un épi est remis au roi. La cérémonie se termine par un encensement et une libation.

MURS NORD ET NORD-EST    Une longue légende se poursuit sans interruption au-dessus des tableaux en indiquant la nature des cérémonies figurées.

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1er Tableau.  Le roi apparaît comme le soleil brillant dans son palais. Sa Majesté se rend dans son palanquin vers la demeure de son père Min pour voir ses beautés». Ramsès III sort du palais dont la porte est figurée au commencement du tableau. Il est assis dans une sorte de palanquin richement ornementé. Sur les côtés du siège se trouvent un lion et un sphinx; les deux déesses Maat (la vérité), debout derrière le dossier, enveloppent le roi de leurs ailes. Le souverain tenant les attributs royaux : la crosse, le fouet, le signe de la vie, a les pieds posés sur un coussin .Ce sont des fils du roi en costume militaire qui portent sur leurs épaules les brancards du palanquin. Le roi est entouré d'une nombreuse escorte. En avant, et précédés de musiciens jouant du tambour, de la trompette et de la flute, marchent des princes et grands officiers porteurs des insignes royaux. Un maitre des cérémonies déroule le formulaire des cérémonies à accomplir devant le roi quand il se montre»; des prêtres balancent l'encensoir devant le Pharaon.

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2 ᶱᵐ Tableau : Le maître des cérémonies accomplit les rites pour son père Min ; offrandes d'aliments solides et liquides ; bœufs, oies et toutes bonnes choses. La statue du dieu est en place dans son naos; des pains et des fleurs sont amoncelés sur un autel ; le roi purifie ces offrandes par l'encens et par l'eau qu'il verse d'un vase triple.

Piliers et colonnes.

A l'Est et à l'Ouest les galeries sont soutenues par des piliers de 1.90 m sur 2,40m de côté, hauts de 9 mètres. Contre la face antérieure de chacun de ces piliers était adossée une statue de 7,80 m de hauteur représentant le roi habillé on Osiris, coiffé de l’atef. le corps momifié, les mains croisées sur la poitrine tenant la crosse et le fouet.

Les Coptes ont brisé toutes les cariatides, sauf les deux des extrémités Nord des galeries, qui ayant été encastrées dans un mur ont échappé à la destruction. Les légendes encadrant les statues et celles placées sur leurs corps ne donnent que les titres royaux de Ramsès III. La galerie de l'Ouest est plus élevée de 0,65m que le reste de la cour.

Au Nord et au Sud cinq colonnes lotiformes, soutiennent le plafond de la galerie. La colonne centrale du Nord a été détruite par les chrétiens qui, ayant transformé cette cour en église, avaient bâti un autel appuyé au mur et supprimé la colonne qui les gênait. Sur les architraves les inscriptions dédicatoires vantent la beauté de l'édifice ; la corniche qui les surmonte est ornée de plumes multicolores alternant avec les cartouches de Ramsès III.

Les trois faces libres de chaque pilier sont ornées de tableaux superposés montrant le roi avec des coiffures et costumes différents, présentant des offrandes à une divinité. Des scènes analogues sont reproduites sur les colonnes vers le milieu de la hauteur.

Escalier et statues.

La différence de niveau de 1m qui existe entre les deux parties de la cour était rachetée au moyen d'un escalier de seize petites marches placé entre deux rampes. De chaque côté de cet escalier il y avait des statues de dimensions inégales. Le colosse du Sud a entièrement disparu.

Fond de la cour.

La galerie de l'Ouest a huit mètres de largeur. Comme il aurait été difficile de trouver des dalles suffisantes pour la couvrir elle a été divisée en deux par des colonnes placées derrière les piliers. Ces colonnes Iotiformes sont ornées de deux tableaux comme celles des bas-côtés de la cour.

Les murs des extrémités et du fond de la galerie présentent un certain nombre de tableaux religieux, placés sur deux registres superposés, et ne semblant avoir aucun lien entre eux.

Au-dessus du soubassement on voit sur le mur Ouest, de chaque côté de la porte, une longue série de personnages richement habillés tenant en mains le chasse-mouche, la crosse et une bandelette. Ce sont les fils du roi énumérés avec leurs noms et titres. Quelques-uns d'entre eux ayant régné à leur tour ont fait entourer leur nom du cartouche et placer l'uraeus sur leur front.

Plafonds.

Tous les plafonds des galeries sont couverts d'un semis d'étoiles jaunes sur fond bleu, sauf dans l'axe, où l'on voit des vautours aux ailes déployées alternant avec les cartouches de Ramsès III. Les couleurs sont admirablement conservées : à l'abri de l'humidité, du soleil et du sable elles ont gardé toute leur fraîcheur.

Porte.

Sur les côtés de la porte du fond on voit encore le roi rappelant que : « tout ce qui entre dans son temple doit être purifié quatre fois ». Dans leur état primitif ces petits tableaux étaient de la plus grande richesse : les chairs du roi devaient être imitées au moyen de plaquettes d'émail, les détails du costume étaient rehaussés d'empâtements de couleurs.

Sous la porte sont gravées les inscriptions assurant la perpétuité du souvenir du roi  aussi longtemps que le soleil brillera à l'Est et se dirigera vers l'Ouest du ciel, que les étoiles scintilleront au ciel, que la lune renouvellera les saisons.

On entre alors dans la salle hypostyle. De ce côté la porte est entourée de tableaux représentant au- dessus de la baie Ramsès courant vers le dieu de Thèbes; sur les côtés, d'une part le roi offrant deux boutons de fleurs a à Min et Isis, de l'autre recevant de Rahorkatri la promesse de nombreuses fêtes par l'entremise d'Hathor. Plus bas le roi suivi de la reine qui tient deux sistres invite à exécuter les ablutions prescrites.

 

LES SALLES

suiv

Bibliographie en fin d'article